La Tech est un secteur de tous les records, et pas seulement en termes de capitalisation boursière. Alors que de nombreuses entreprises comme Microsoft ont procédé à des vagues de licenciements massives au cours des dernières années (15 000 postes supprimés cette année chez l’éditeur de logiciels), la rémunération de leurs dirigeants, elle, a atteint des sommets.
La raison ? Une mécanique désormais bien huilée : la majeure partie des salaires des CEO est indexée sur la performance boursière. Plus l’action monte, plus la rémunération variable (actions, stock-options, bonus) explose. C’est ce qui explique que le patron de Microsoft, Satya Nadella, ait pu toucher 96,5 millions de dollars en 2025, récompensé par un cours de Bourse exceptionnel ayant brièvement mené le groupe au-delà des 4 000 milliards de dollars de valorisation.
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Voici le classement des plus gros salaires des CEO des géants de la Tech, basé sur les données de 2024 et 2025 :
Classement des Rémunérations Annuelles des CEO de la Tech
- Satya Nadella (Microsoft) : 96,5 millions $ (en 2025)
Le patron de Microsoft s’installe en tête du classement, sa rémunération ayant bondi de +22 % par rapport à 2024.
- Rémunération totale : 96,5 millions $ (en 2025)
- Détail : 2,5 millions en salaire fixe, 84 millions en actions, 9,5 millions $ de primes.
- Gain par jour : approx 264 384 $.
- Contexte : Une performance boursière exceptionnelle a récompensé le CEO, malgré les 15 000 licenciements annoncés par l’entreprise cette année-là.
- Tim Cook (Apple) : 74,6 millions $ (en 2024)
Le PDG d’Apple continue d’afficher une des rémunérations les plus élevées de la Tech, principalement grâce à ses attributions d’actions.
- Rémunération totale : 74,6 millions $ (en 2024)
- Détail : 3 millions en salaire fixe, 58,1 millions en actions, 12 millions de primes, 1,52 million sous forme d’avantages.
- Gain par jour : approx 204 384 $.
- Andy Jassy (Amazon) : 40,1 millions $ (en 2024)
Successeur de Jeff Bezos, Andy Jassy voit sa rémunération massivement dominée par les attributions d’actions, reflétant la stratégie de l’entreprise.
- Rémunération totale : 40,1 millions $ (en 2024)
- Détail : 365 000 en salaire fixe, 38,5 millions en actions, 1,2 million $ sous forme d’avantages.
- Gain par jour : approx 109 863 $.
- Jensen Huang (Nvidia) : 34,2 millions $ (en 2024)
À la tête du géant des puces d’intelligence artificielle, Jensen Huang bénéficie de l’explosion de la valorisation de Nvidia, acteur clé de la révolution de l’IA.
- Rémunération totale : 34,2 millions $ (en 2024)
- Détail : 1 million en salaire fixe, 26,7 millions en actions, 4 millions de primes, 2,5 millions sous forme d’avantages.
- Gain par jour : approx 93 698 $.
- Mark Zuckerberg (Meta) : 27,2 millions $ (en 2024)
Contrairement à ses pairs, la quasi-totalité de la rémunération déclarée de Mark Zuckerberg provient des avantages liés à sa sécurité et à l’utilisation de jets privés. Le CEO de Meta est d’ailleurs celui qui dépense le plus pour sa sécurité personnelle.
- Rémunération totale : 27,2 millions $ (en 2024)
- Détail : 1 en salaire fixe, 27,2 millions en avantages.
- À noter : En plus de 10 ans, il n’a perçu que 11 $ de salaire total (fixe).
- Sundar Pichai (Google / Alphabet) : 10,72 millions $ (en 2024)
Le PDG de Google a vu sa rémunération chuter drastiquement en 2024, principalement due à une révision des attributions d’actions.
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- Rémunération totale : 10,72 millions $ (en 2024)
- Détail : 2 millions en salaire fixe, 8,72 millions d’autres revenus (actions, avantages…).
- Gain par jour : approx 29 380 $.
- Contexte : Son salaire est en forte baisse par rapport aux 226 millions $ touchés en 2022.
- Elon Musk (Tesla) : 0 $ (en 2024)
Bien qu’il soit l’homme le plus riche du monde, Elon Musk ne perçoit aucun salaire fixe de Tesla. Sa rémunération repose uniquement sur des actions liées à la performance de l’entreprise.
- Rémunération totale : 0 $ (en salaire)
- Contexte : Les actionnaires ont voté, le 6 novembre 2025, un nouveau plan de rémunération pour Elon Musk qui pourrait potentiellement atteindre près de 1 000 milliards $ sur 10 ans en cas d’atteinte d’objectifs boursiers exceptionnels.
Conclusion : Le triomphe de l’actionnariat
Ce classement met en lumière une réalité économique : la rémunération des dirigeants de la Tech est avant tout une récompense pour la performance boursière. Que ce soit les 96,5 millions de Satya Nadella après le record de Microsoft ou les 74,6 millions de Tim Cook, c’est l’envolée des actions qui transforme les CEO en multimillionnaires, leur salaire fixe ne représentant souvent qu’une fraction minime de leur revenu total.
